ERP industriel : comment exploiter l’intelligence artificielle ?
Depuis ses origines, avec la méthode MRP (Material Resource Planning) dans les années 60 puis MRP2 (Manufacturing Requirement Planning) dans les années 80, le logieciel ERP industriel repose sur l’exploitation de données d’entreprises précises.
Le parfait exemple est le Calcul des besoins nets (CBN) qui utilise les gammes et nomenclatures produits de l’entreprise pour estimer précisément les délais de fabrication et les besoins d’achat.
C’est déjà une forme d’intelligence artificielle !
Il faut reconnaître que les capacités de l’ERP sont souvent sous (ou mal) utilisées, du fait de sa complexité et de la quantité de données qu’il peut produire ou récolter.
Vers de nouveau modèles décisionnels ?
Doter un ERP d’une capacité d’Intelligence Artificielle, ce serait lui permettre d’anticiper par exemple les commandes de matières premières, de gérer en partie automatiquement la production, de proposer des améliorations dans les process…
Si l’on ajoute à cela l’irruption dans les entreprises des Objets Connectés, eux-mêmes intelligents, et d’autres technologies plus restreintes mais très efficaces, comme les jumeaux numériques, il est indéniable que l’on se dirige doucement vers une supply chain, un ERP, et au final une entreprise, de plus en plus « cognitive ».
Bientôt des assistants vocaux ?
C’est un schéma connu : les nouvelles technologies sont adoptées d’abord par le grand public avant de trouver des applications concrètes dans les milieux professionnels. En l’occurrence, vous n’y avez sans doute pas échappé : les assistants vocaux ont débarqué en force.
“Ok Google”, “Dis Siri”, “Alexa” : les spots publicitaire mettant en scène les fameux assistants capables d’exécuter des tâches de plus en plus précises ne manquent pas.
Au cœur de ces assistants se trouvent des algorithmes basés sur de l’intelligence artificielle.
Quelles applications dans l’industrie ?
“Ouvre le bon de commande”
“Lance l’ordre de fabrication”
etc.
Drones et robots : de la fiction à la réalité ?
Le robot est l’un des plus anciens fantasmes de l’homme : une machine intelligente capable d’effectuer des tâches de plus en plus abouties. Et si ce fantasme était déjà une réalité ?
Le dernier produit des ingénieurs de Boston Dynamics
Leur utilisation dans l’industrie n’est d’ailleurs pas une nouveauté : robots de soudage, de peinture, d’assemblage sont utilisés depuis de nombreuses années, en particulier dans l’industrie automobile (le tout premier était Unimate, adopté par General Motors).
Ce qui change en revanche, c’est précisément l’intelligence de ces robots, potentiellement capables d’adapter leur comportement en temps réel.
L’exemple existe déjà, encore une fois dans la sphère grand public : les aspirateurs autonomes capables “d’apprendre” la configuration d’une pièce pour optimiser leurs déplacements.
Les drones connaissent eux aussi un essor considérable. Leur atout essentiel réside dans leur faible coût et leur facilité d’utilisation, ce qui les rend très abordables dans des domaines variés. Par exemple la maintenance des infrastructures et l’expertise industrielle : un drone peut accéder plus facilement à des zones difficiles ou dangereuses (câbles électriques, infrastructures situées en montagne ou en mer…) pour inspecter et détecter des défauts ou des pannes. Moins de risques, gain de temps et d’efficacité : le potentiel est impressionnant !
Un drone capable de détecter précisément des objets
Quels freins à l’intelligence artificielle ?
L’intelligence artificielle, bien qu’en constant progrès, reste un ensemble de technologies récent et par conséquent encore complexe à mettre en œuvre. Le principal frein est économique : déployer massivement l’intelligence artificielle nécessite des investissements très importants.
Infrastructure informatique solide, capacité de stockage massive, puissance de calcul, tout cela a (encore) un coût majeur. L’ERP industriel capable d’exploiter ces données et de coordonner efficacement ces nouveaux équipements nécessitera également de gros efforts de R&D de la part des éditeurs.
Un autre frein sera d’ordre psychologique : faut-il avoir peur de l’intelligence artificielle ? Devons-nous lui laisser occuper de plus de plus de terrain dans nos bureaux et nos usines ? Quelle sera notre place demain dans un monde “IA” ?
Des questions complexes, mais une chose est certaine : l’intelligence artificielle n’a pas fini de faire couler de l’encre !
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