Un manque d’évolutivité pénalisant
Outre l’intégration de nouvelles technologies, un ERP doit aussi présenter assez d’évolutivité pour adapter le champ fonctionnel à de nouveaux besoins — qui ne manquent pas d’apparaître quand l’entreprise évolue dans le temps.
Un ERP historique ne permet pas toujours de mettre en place de nouveaux processus, parce qu’il n’est pas possible de l’enrichir des fonctionnalités correspondantes. Ce manque d’évolutivité est un réel frein pour l’entreprise. Pour prolonger l’exemple de la Business Intelligence, l’impossibilité d’intégrer un module dédié à l’ERP oblige à s’équiper d’une solution tierce, avec un risque de problème d’interfaçage avec l’ERP d’une autre génération.
La difficulté à obtenir de nouvelles fonctionnalités peut aussi venir du fait que l’éditeur de la solution ne propose plus de mise à jour. C’est le signe d’une solution dépassée, sur laquelle même son éditeur ne mise plus.
Un ERP de moins en moins utile aux utilisateurs
Un ERP a pour première vocation d’optimiser les opérations et de livrer une visibilité et des indicateurs sur l’activité utiles à la prise de décision. Quand les process et le traitement des données associés sont surdimensionnés pour les capacités de l’ERP, les utilisateurs n’y retrouvent pas les bénéfices attendus.
Notamment, en termes de performance globale, l’ERP n’aide plus les décisionnaires à améliorer le service client, les ventes ou à réaliser des économies. Des stocks à la chaîne de production entière, les flux ne sont pas correctement gérés. Des conflits au niveau de l’atelier surgissent, que les opérationnels ne peuvent pas anticiper. D’où, également, des problèmes d’indisponibilité de produits qui mettent les commerciaux devant des clients insatisfaits… la liste de toutes les lacunes que subit le personnel à cause d’un ERP obsolète est longue !
Quand l’ERP n’accomplit plus correctement ses missions, les utilisateurs ont tendance à recourir au système D et à mettre au point leurs propres outils et tableurs. Mais contrairement à l’ERP, ces outils n’interconnectent pas leurs données et n’effectuent pas les calculs et analyses pointus d’un ERP digne de ce nom. L’entreprise passe à côté de multiples optimisations et économies, et l’issue réside dans un nouvel ERP.
Des obstacles pour interagir avec l’écosystème
Toute entreprise opère en interaction avec de nombreux partenaires, revendeurs, fournisseurs. Cet écosystème bénéficie aujourd’hui de technologies qui numérisent les flux et les données pour travailler ensemble de façon connectée.
Dans ce cadre, l’ERP doit contribuer à instaurer des relations gagnant/gagnant avec l’écosystème et appuyer le développement de la structure. Ce qui implique de pouvoir fournir un accès à l’ERP à certains interlocuteurs, et d’échanger des données avec eux, de système à système.
Quand un ERP n’a pas été conçu pour cette interconnexion, et qu’il ne peut pas évoluer pour s’adapter, l’entreprise peut passer à côté d’opportunités d’affaires et de développement. Son ERP ne lui permet plus non plus de rester compétitive, car il freine la réactivité de l’entreprise et sa capacité à répondre à ses clients. Dans ce cas, l’ERP perd tout son intérêt et il est temps de passer à une solution de nouvelle génération.
En conclusion, un ERP est avant tout une solution facilitatrice des opérations, de la performance et de la satisfaction client. À partir du moment où un ERP vieillissant freine le développement de l’entreprise, il doit être remplacé.
Investir dans un nouvel ERP ne pourra qu’apporter un ROI satisfaisant en éliminant les poches de dépenses d’une solution dépassée, et en générant de nouvelles économies. C’est notamment le cas en termes de coût de maintenance quand l’entreprise opte pour un ERP en mode service (SaaS) dans le Cloud, où de nombreux coûts de possession disparaissent. Il y a donc un réel intérêt à sauter le pas.