L’industrie électronique est un secteur d’activité exigeant. Il requiert à la fois rigueur et flexibilité afin de gérer avec finesse les achats et approvisionnements de composants électroniques qui représentent une grande partie du coût de revient des entreprises EMS (Electronic Manufacturing Services). L’objectif est par conséquent d’acheter au meilleur prix, au bon moment, afin d’optimiser la rentabilité de l’entreprise.
Ce secteur d’activité regroupe les acteurs de la fabrication en sous-traitance de produits électroniques, qui adressent des marchés et des volumétries différentes, ainsi que les équipementiers des grands donneurs d’ordre dans l’automobile, le ferroviaire ou l’aéronautique, qui doivent fabriquer des petites ou grandes séries de cartes et sous-ensembles électroniques, avec un très haut niveau de qualité (le nombre de produit défaillant exigé par million (PPM) de pièces ne cessant de diminuer). A cela s’ajoute une pression forte des gros OEM (Original Equipment Manufacturer) qui exigent des délais et des volumes de livraison fluctuants, nécessitant une forte capacité d’adaptation de l’outil de production et du système de planification.
C’est également un secteur fortement soumis à la concurrence des pays d’Asie du Sud Est, à tel point que la production d’électronique grand public a quasiment disparu du paysage industriel français en 30 ans.
Mais on peut noter un certain revirement de tendances depuis quelques années grâce à la forte automatisation et robotisation de certains processus qui ont permis à certaines entreprises de relocaliser ou de maintenir des productions rentables « made in France ».
1. Faire face à des délais d’approvisionnement tendus sur certains composants et matières premières
Comme évoqué en préambule, la chaîne d’approvisionnement des fabricants électroniques est soumise à de nombreuses contraintes parmi lesquelles nous pouvons citer :
- La gestion des achats : Le délai d’approvisionnement dépend du pays d’origine du produit (souvent la Chine) et de la tension qu’il peut exister sur certains composants qui sont, par exemple, fortement demandés sur des marchés grands publics, ou sur des éléments composés de certaines matières premières soumises à des tensions géopolitiques ou disponibles dans des pays plus ou moins stables.
- La gestion des équivalences : Elle permet de substituer un ou plusieurs composants d’une gamme/nomenclature par un article de substitution chez un autre fournisseur. L’objectif étant de pouvoir gérer des aléas, des ruptures d’approvisionnement, voire des changements d’articles chez certains fournisseurs.
- Le prix d’achat : La variation du prix unitaire est souvent liée à la fixation de remises par palier en fonction des quantités commandées. Les fabricants électroniques qui produisent en grandes séries sont bien entendu ceux qui ont le plus grand levier de négociation, mais sont également ceux qui sont le plus souvent soumis à une pression sur le prix des OEM.
- Les achats : Transactions commerciales effectuées via messages EDI et/ou interfaces avec des sites marchands. Selon le secteur d’activité adressé, les normes et messages EDI sont différents, obligeant les entreprises à s’adapter et intégrer parfois plusieurs normes EDI dans leur système d’information.
- La traçabilité : Traçabilité de l’origine des composants utilisés bien entendu, mais aussi, et non des moindres, gestion de la traçabilité interne (procédés de fabrication et contrôles des pièces).
Exemple : Lorsqu’il y a beaucoup de composants gérés avec des lots et que la production est automatisée sur un produit, comment savoir quel lot de produit a été utilisé sur le produit final ?
- Gestion du cycle vie des produits : Les composants électroniques évoluent constamment et présentent souvent des dates de fin de vie indiquées sur les lots de composants ainsi que des versioning sur les articles.
2. Pourquoi s’équiper d’un ERP industriel dédié aux métiers de l’électronique ?
Un ERP adapté aux métiers de l’électronique couvre l’ensemble des besoins de gestion et de pilotage d’activité de l’entreprise afin d’en optimiser les flux, de l’achat à la livraison en passant par la fabrication. Cette couverture fonctionnelle, nativement conçue pour les EMS répond à l’ensemble des besoins des entreprises indépendamment du secteur dans lequel elles interviennent (aéronautique, automobile, médical ou encore grand public) et/ou des contraintes et processus de production auxquels elles doivent se conformer ( volume, taille des séries, complexité des produits, environnement qualité, délais…). Le déploiement d’une telle solution va agir directement sur la rentabilité de l’entreprise et lui permettre notamment de :
- Disposer d’un état de stock fiable, en temps réel, ainsi qu’une bonne gestion des achats via le CBN.
- Gérer « des lignes de commandes fermes (court terme) », « des lignes de commandes prévisionnelles (communiquées par le client) » et « des prévisions de vente jusqu’à 18 mois (gérées par les commerciaux) » pour pouvoir anticiper des commandes d’achats prévisionnelles via le CBN lorsque les temps d’approvisionnement sont longs
- Gérer la traçabilité des composants et des produits finis.